GAUDI
La foi imprévisible monte à l'assaut du ciel
En cherchant une forme qui puisse la traduire
La pierre et le sommet en restent le symbole
Et les clochers jalonnent l'étendue de la Terre
Ils sont le témoignage le plus universel
D'un besoin de futur solidement ancré.
GAUDI en démesure a cherché de la foi
Une image plus large différente personnelle
Ses clochers de dentelle s'ils gravissent le ciel
Ménagent dans leur masse des vides très présents
Si la pierre est la foi le vide reste le doute
Qui habite à l'arrière chez beaucoup d'entre nous.
Il a dans ses piliers inclinés au possible
Traduit un équilibre fragile et délicat
Les possibles multiples de chaque vérité
Les couleurs différentes et le décor final
Sous la voûte habillée de multiples éclats
Différent des classiques en unités de forme
Où la règle constante est la courbe et la droite.
En cherchant à construire hors des sentiers battus
GAUDI eu l'ambition, oh combien difficile
De rassembler de Dieu les différents visages
Ses colonnes de pierre s’achèvent comme des arbres
En de multiples branches comme aspirées du ciel
Et ses surfaces courbes habillées de faïence
De pesantes deviennent de multiples étoiles
Cette église en travaux permanents incomplète
Parviendra-t- elle un jour à un achèvement
Où n’est-elle ce faisant qu'une question posée
Pour rester sans réponse perpétuellement
De la même façon que le besoin de croire
Nous pousse à préférer certitudes à espoir.