REFLECTIONS 1
REFLECTIONS
Le mouvement vêtu en devient différent
Et l'habit sur le corps devient le corps mouvant
Comme la main tendue est un signe de paix
Serrée sur le poing nu appelle le combat.
Les couleurs dans l'oeil voisinent et superposent
Et leur mélange engendre un merveilleux plaisir
Le vouloir de comprendre apparaît sans objet
Tant le plaisir est grand et détruit le pourquoi
Elles sont comme désir atteignant son objet
Que surprend tout à coup l'étendue de celui
Lui faisant accepter en un même moment
Le plaisir de l'atteindre et de le voir s'enfuir
Ce n'est que la raison trop fière d'exister
Et veut voler légère au-dessus de la vie
Trop sure de comprendre et de tout expliquer
Qui rencontre soudain I’inébranlable instinct
Tout surpris d'accepter et dans le même instant
La matière de l'être en pleine densité
Et le futur écrit de devoir disparaître.
Quand le besoin de croire et celui d'exister
Interdit différence et permet de tuer
La vraie contradiction de la vie de la mort
S'épanouit pleinement en première question
De l'hostile froideur à la tiédeur amie
L'interminable envie de fuir le néant
Nous fait choisir les dieux refuge de bonté
De pardon et de gloire capable de donner
La vérité au doute à l'homme le pouvoir
De justifier l'instinct tout en le modérant
Et donner l'apparence par tous si désirée
D'accorder les extrêmes sans trop les modifier
Et nous laissant le choix, masque de liberté
L’IMAGE ET LE MOT
L'image fixe le temps, la mort le papillon
Elle arrête l'instant, en simulant la vie
Le mot qui lui ressemble veut fixer sur papier
La pensée qui s'envole et davantage vivre
Les étapes de vie appelées souvenirs
Sont autant de relais à jalonner le temps
La mémoire nous permet de ranger chaque instant
Et nous donne impression de le mieux posséder
Mais l'image est un rêve .qui permet de mieux vivre
Le mot construit un toit pour abriter la vie
L'image n'a de prix qu'en relais de l'amour
Qui s’attache à chacune le temps d'une saison
Le mot, présent, perdu hante notre mémoire
Et voudrait pour toujours s'installer en repos
L'image avec le mot, ensemble ou séparé
Entre regard et verbe construisent une durée
Et la musique issue de la beauté du monde
Sait combler tous les vides en semblant nous promettre
Un avenir lointain au goût d'éternité.
CE JOUR
Ce jour qui fut hier et qui sera demain
C'est tout le temps qui passe et qui nous prends la main
Chaque soleil nouveau chaque lune nouvelle,
De sa menue monnaie remplit son escarcelle.
Mais si l'amour nous vient, qu'importe qu'aujourd'hui,
Les aiguilles s'affolent à l'horloge céleste;
Quand il nous a séduits, lui si lourd de promesses,
Même si ses toujours ne sont que des longtemps.
Chacun de ses contours est une longue quête,
Ou se mêlent la terre et puis le firmament.
Il n'est qu'un dieu païen, trop proche de nos chairs,
Un espoir qui s'incarne, pour défier le temps.
Une foi trop charnelle, un peu honteuse d'elle;
Mais ses miracles à lui ce sont les yeux d'enfants.
Grâce à lui dans ces yeux, refleurit l'innocence
Et l'émerveillement de chaque homme nouveau.
Faut il lui préférer, d'autres fois plus austères ?
Où la froide raison prend le relais du cœur.
Apaiser des angoisses à tout jamais diffuses,
Par des termes précis et des dieux bienveillants ?
Mais leurs visages mêmes, suivant celui qui parle
Est un monstre inconnu ou un ami présent.
Dites moi si leurs cieux seraient toujours si beaux,
Sans la contemplation des visages humains.
Et combien de prières qui s'élèvent vers eux,
Ne naissent pas un peu de nos amours terrestres.
Mais ainsi va le temps, mais ainsi va l'amour
Bien inutilement, nous chercherons pourquoi,
D'homme en homme l'espoir, est venu jusqu'à nous,
Et toujours cet espoir, nous a mis à genoux.
par paul vidal publié dans : poesies
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Catégorie : Philosophie
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