REFLECTIONS 1

Publié le par paul vidal

REFLECTIONS

 

 

 

Le  mouvement   vêtu  en   devient  différent

 

Et l'habit sur le corps devient le corps mouvant

 

Comme  la  main  tendue est un signe de paix

 

Serrée  sur  le  poing  nu appelle  le   combat.

 

Les couleurs dans l'oeil voisinent et superposent

 

Et leur mélange engendre  un merveilleux plaisir

 

Le  vouloir  de  comprendre  apparaît sans objet

 

Tant  le  plaisir  est  grand et détruit le pourquoi

 

Elles  sont  comme  désir  atteignant son objet

 

Que  surprend  tout  à coup l'étendue de celui

 

Lui  faisant  accepter  en  un   même moment

 

Le  plaisir  de  l'atteindre  et  de le voir s'enfuir

 

Ce  n'est  que  la  raison trop fière d'exister

 

Et  veut  voler  légère  au-dessus  de la  vie

 

Trop sure de comprendre et de tout expliquer

 

Qui rencontre soudain I’inébranlable instinct

 

Tout surpris d'accepter et dans le même instant

 

La   matière   de  l'être  en  pleine   densité

 

Et   le   futur   écrit   de  devoir    disparaître.

 

Quand le besoin de croire et celui d'exister

 

Interdit    différence   et  permet  de   tuer

 

La  vraie contradiction de la vie de la mort

 

S'épanouit  pleinement en première question

 

De  l'hostile   froideur  à  la tiédeur amie

 

L'interminable   envie   de   fuir  le  néant

 

Nous fait choisir les dieux refuge de bonté

 

De pardon et de gloire capable de donner

 

La  vérité  au  doute  à l'homme le pouvoir

 

De   justifier   l'instinct  tout  en  le modérant

 

Et  donner   l'apparence par  tous si désirée

 

D'accorder les extrêmes sans trop les modifier

 

Et  nous  laissant le choix, masque de liberté

 

 

 

 

 

L’IMAGE ET LE MOT

 

 

 

L'image fixe le temps, la mort le papillon

Elle arrête l'instant, en simulant la vie

Le mot qui lui ressemble veut fixer sur papier

La pensée qui s'envole et davantage vivre

 

Les étapes de vie appelées souvenirs

Sont autant de relais à jalonner le temps

La mémoire nous permet de ranger chaque instant

Et nous donne impression de le mieux posséder

 

Mais l'image est un rêve .qui permet de mieux vivre

Le mot construit un toit pour abriter la vie

L'image n'a de prix qu'en relais de l'amour

Qui s’attache à chacune le temps d'une saison

 

Le mot, présent, perdu hante notre mémoire

Et voudrait pour toujours s'installer en repos

L'image avec le mot, ensemble ou séparé

Entre regard et verbe construisent une durée

Et la musique issue de la beauté du monde

Sait combler tous les vides en semblant nous promettre

Un avenir lointain au goût d'éternité.

 

 

CE JOUR

 

 

Ce jour qui fut hier et qui sera demain

C'est tout le temps qui passe et qui nous prends la main

Chaque soleil nouveau chaque lune nouvelle,

De sa menue monnaie remplit son escarcelle.

Mais si l'amour nous vient, qu'importe qu'aujourd'hui,

Les aiguilles s'affolent à l'horloge céleste;

Quand il nous a séduits, lui si lourd de promesses,

Même si ses toujours ne sont que des longtemps.

 

Chacun de ses contours est une longue quête,

Ou se mêlent la terre et puis le firmament.

Il n'est qu'un dieu païen, trop proche de nos chairs,

Un espoir qui s'incarne, pour défier le temps.

Une foi trop charnelle, un peu honteuse d'elle;

Mais ses miracles à lui ce sont les yeux d'enfants.

Grâce à lui dans ces yeux, refleurit l'innocence

Et l'émerveillement de chaque homme nouveau.

 

Faut il lui préférer, d'autres fois plus austères ?

Où la froide raison prend le relais du cœur.

Apaiser des angoisses à tout jamais diffuses,

Par des termes précis et des dieux bienveillants ?

Mais leurs visages mêmes, suivant celui qui parle

Est un monstre inconnu ou un ami présent.

Dites moi si leurs cieux seraient toujours si beaux,

Sans la contemplation des visages humains.

Et combien de prières qui s'élèvent vers eux,

Ne naissent pas un peu de nos amours terrestres.

Mais ainsi va le temps, mais ainsi va l'amour

Bien inutilement, nous chercherons pourquoi,

D'homme en homme l'espoir, est venu jusqu'à nous,

Et toujours cet espoir, nous a mis à genoux.

 

par paul vidal publié dans : poesies

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Catégorie : Philosophie

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