opinions

Publié le par paul vidal

Personnellement je pense que les hommes ont créé Dieu pour satisfaire d'une certaine façon un refus instinctif de la mort. Ce problème majeur met à contribution toute forme d'imagination. De la une multitude de religions apparemment différentes en réalité ayant sous différents aspects le même objectif, celui de chercher une équivalence avec le vide et le non-sens supposé mais totalement et violemment refusé de notre existence. Il a souvent été reproché à la religion catholique de vouloir échanger l'accès à une vie ultérieure par des lois morales très diverses mais à caractère plutôt restrictif et répressif. Lorsque l'indulgence de l'être supérieur est dépendante d'une obéissance absolue à des règles qui beaucoup trop souvent sont énoncées et codifiées par des hommes en quête de différenciation personnelle dont les opinions dépendent très étroitement de leur environnement et de leur mode de vie. Ces règles ne peuvent prétendre à une sorte d'universalité et leur caractère d'obligation s'il est supposé d'origine supérieure et divine est beaucoup trop relative parce qu'humaine d'origine et par conséquent sans tomber dans une contestation systématique à interpréter personnellement par chaque créature.Les philosophes et les prophètes ont un côté commun celui de penser ou de croire que leur prochain est dans l'obligation de partager leur opinion. L'emphase ou l'exagération dans la formulation des textes, le soi-disant symbolisme ou l'exactitude des mots toujours approximative est remplacée par des images plus faciles à interpréter laisse tout un territoire d'imprécision qu'un esprit exigeant à la possibilité et même le droit de refuser.La menace de tous les fléaux possibles, guerre, famine, choléra peut être ressentie comme une menace et un chantage destiné à provoquer un choix d'apparence volontaire alors qu'il n'est que la soumission à une peur viscérale accompagnant automatiquement tous ces fléaux.Actuellement la guerre peut être considérée comme une aberration dans les relations humaines et une forme de l'instinct de puissance que l'on pourrait qualifier d'animale, la famine comme une conséquence de l'insouciance de la bêtise humaine face à des impératifs climatiques susceptibles d'être contrés par des moyens strictement physiques sans intervention divine.Le choléra qui dans les temps reculés pouvait être assimilé à la colère des dieux voulant sanctionner la conduite désobéissante d'hommes refusant la discipline des cieux a perdu en grande partie son caractère divin. Il faudrait aujourd'hui menacer les hommes de mutation virale susceptible de les anéantir en masse ou bien de désastre d'ordre gigantesque à interpréter comme punition divine.

Le vrai problème est de savoir si les hommes sont destinés à vivre dans une crainte permanente de leur environnement paralysé par la crainte de désobéir à un être surnaturel ; ou bien si leur vrai destin ne réside pas dans l'emploi de toutes les facultés qu'ils ont reçues en héritage pour justifier leur résistance en se libérant de toute forme de dépendance par la crainte.

Je me suis toujours demandé dans le dialogue dès carmélites de M. Claudel si la dernière soeur à monter sur l'échafaud après avoir hésité au niveau de sa foi n'était pas montée davantage par solidarité avec les autres soeurs plutôt que par une nouvelle affirmation de sa foi en Dieu.

L'apocalypse oppose la prostituée à la femme céleste mère du Messie et des fidèles. Personnellement je trouve cette opposition totalement artificielle et déplacée elle semble faire porter tout le poids de la faute supposée à la prostituée sans que l'homme soit impliqué dans la satisfaction de son instinct. Il faudrait donc supposer que l'instinct de l'homme dans ce domaine de même que celui de la femme soit automatiquement une faute à rattacher à l'individu sans que Dieu lui-même n'ai rien à y voir.

 

Publié dans poesiesphilosophie

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